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Politique

Réforme électorale en République gabonaise : auditions au Palais Léon-Mba

Commission ad hoc © DR

Les auditions s'enchaînent au Palais Léon-Mba. Après celle du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, la Commission ad hoc, chargée d'examiner le projet de loi organique portant Code électoral en République gabonaise, a accueilli, samedi dernier, plusieurs figures politiques influentes. Parmi elles, Faustin Boukoubi, ancien président de l'Assemblée nationale, Paul Mba Abessole, ancien maire de Libreville, Me Raymond Obame Sima, bâtonnier de l'Ordre des avocats, et René Aboghe Ella, ancien président de la Commission nationale autonome et permanente (Cénap).

Ces personnalités, fortes d'une expérience politique significative et d'une maîtrise des enjeux juridiques, ont nourri les débats autour des nouvelles dispositions qui confèrent l'organisation des élections au ministère de l'Intérieur. Ce point a suscité des échanges animés, certains intervenants exprimant leurs inquiétudes quant à un éventuel "retour en force" de ce ministère dans la gestion du processus électoral. D'autres, en revanche, ont jugé cette mesure "utile et légitime", en raison des dérives observées par le passé avec des entités autonomes.

Au-delà de la question de la gestion des élections, un consensus s'est dégagé sur l'importance de réfléchir à l'intégrité des acteurs politiques. Les intervenants ont souligné que la crédibilité des scrutins repose davantage sur la moralité des candidats que sur les infrastructures mises en place. Les pratiques parfois douteuses de certains candidats, prêts à tout pour remporter la victoire, ont ainsi été mises en lumière.

Par ailleurs, les auditions ont également abordé le sujet des montants des cautions exigées pour les candidatures aux législatives et sénatoriales. Actuellement fixées à un million et trois cent cinquante mille francs CFA respectivement, ces sommes ont été perçues comme un frein pour de nombreuses formations politiques et un obstacle au renouvellement de la classe politique. Plusieurs experts ont plaidé pour une révision à la baisse de ces montants, afin de favoriser une plus grande participation.

Les députés doivent désormais se prononcer sur ces propositions, dans l'espoir d'établir un cadre électoral plus juste et transparent pour les élections à venir.

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