Le quotidien des populations de Franceville et de ses environs, ainsi que de celles de Moanda, est resté inchangé jusqu’à hier, vendredi 8 novembre 2024. Les habitants continuent de vaquer à leurs occupations habituelles : se rendre aux plantations, travailler dans les bureaux ou faire leurs courses sur les marchés. Dans les rues, aucune affiche ne fait mention du référendum à venir. "Nous attendons toujours les équipes de campagne", confie un habitant. Les listes électorales, affichées depuis plusieurs jours, sont consultées par les citoyens conscients des dates clés du scrutin.
Raphaël Obali, préfet du département de la Pasa, qui assure l’intérim du gouverneur, a récemment réuni tous les auxiliaires de commandement pour les informer sur le référendum et son objet : la constitution. "Les responsables locaux ont été édifiés sur les enjeux", a-t-il déclaré.
Cependant, l’atmosphère est terne dans les locaux désignés pour les commissions électorales. À la mairie du
Ce retard a entraîné le report du lancement officiel de la campagne pour le vote en faveur du "Oui", qui se tiendra finalement aujourd'hui, samedi 9 novembre 2024, à 11 h 00 au gymnase du C.E.S Mamadou Lewo, comme l’a annoncé le coordinateur provincial, Jeannot Kalima.
Du côté des partisans du "Non", des inquiétudes émergent. François, un habitant, s’inquiète du manque d'information : "Une partie de la population ne connaît pas le contenu de la constitution." Alors que la campagne s'ouvre, les défenseurs du "Oui" et du "Non" devront convaincre les électeurs sur le terrain, dans un climat d’incertitude et d’attentes croissantes.