Depuis l'ouverture de la campagne électorale référendaire le 6 novembre, l'Ogooué-Lolo, et notamment sa capitale Koula-Moutou, vit des jours paisibles. En dehors des activités du Mouvement logovéen pour le développement et la culture, dirigé par Éric Dany Mouelet, l'ambiance électorale peine à s'élever.
Lors de sa première sortie au stade Tata Migolet, Mouelet a appelé à voter massivement "oui" le 16 novembre, mais l'enthousiasme habituel semble absent.
Aucun affichage, ni banderole pour soutenir le projet constitutionnel ne sont visibles. Les électeurs, habituellement prompts à s'engager, paraissent résignés, d'autant plus que les intempéries perturbent les activités quotidiennes. Les pluies s'intensifient sur les rives de la Bouenguidi, ajoutant une touche de morosité à la situation.
Pourtant, le projet de Loi fondamentale s'impose dans les discussions. Les habitants, connectés via les médias audiovisuels et les réseaux sociaux, échangent leurs points de vue. Une tendance positive pour le "oui" se dessine, renforcée par l'union des forces politiques locales — Parti démocratique Gabonais, Les Démocrates et l'Union nationale — qui s'allient pour faire triompher cette option, soutenus par de nombreuses associations.
Cette dynamique semble désavantageuse pour ceux qui prônent une opposition au projet. En effet, l'absence d'un leader charismatique local pour porter cette voix se fait ressentir. Dans un contexte où l'identification personnelle aux figures politiques est forte, la lutte paraît inégale.
À quelques jours du vote, le paysage électoral pourrait-il changer ? Les Koulois s'interrogent et l'incertitude plane sur l'issue de ce scrutin crucial