Le Gabon se prépare à un moment décisif avec l'ouverture de la campagne référendaire sur le projet de nouvelle Constitution. Marcel Libama, figure de proue de l'opposition, s'exprime fermement contre ce qu'il considère comme une atteinte aux idéaux démocratiques du pays.
Le 30 août 2023 a marqué un tournant historique pour le Gabon. Après des décennies de domination par le clan Bongo Ondimba, un coup d'État militaire dirigé par le Général Oligui Nguema a suscité l'espoir d'un renouveau démocratique. Cependant, l'annonce du projet de nouvelle Constitution divise les opinions. Selon Marcel Libama, ce texte représente un recul démocratique, mettant en péril les acquis obtenus au prix fort depuis la Conférence nationale de 1990.
Libama s'insurge contre les dispositions discriminatoires du projet, qui, selon lui, instaurent une hiérarchisation des citoyens. Il critique notamment l'interdiction pour les Gabonais mariés à des étrangers de se présenter à la présidence, une mesure qu'il juge injuste et liberticide. À ses yeux, cette Constitution ne ferait qu'ancrer davantage le pays dans le totalitarisme et le populisme.
En évoquant les sacrifices de ceux qui ont lutté pour la démocratie, Libama appelle à un examen critique et objectif du projet, exhortant ses compatriotes à rejeter ce qu'il considère comme un instrument au service d'un clan. Pour lui, voter non, c'est préserver la République et assurer une véritable transition vers un Gabon démocratique et inclusif.