Dr Jean Victor Mouang Mbading, représentant de l'opposition, s'est exprimé avec fermeté contre la nouvelle Constitution en préparation. Chef de file du Mouvement d'émancipation socialiste du peuple (MESP), il dénonce ce projet de loi fondamentale, qu'il perçoit comme un glissement vers un régime monarchique déguisé en système présidentialiste. Ses propos rapportés par Gabonactu ont suscité un vif débat.
Pour le Dr Mouang Mbading, cette réforme constitutionnelle représente une tentative de concentrer tous les pouvoirs entre les mains d'un « super Président », incarné par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel Président de la Transition. « Nous récusons la monarchie et le présidentialisme que veut instaurer le compatriote Oligui, nous ne voulons pas de ça », a-t-il martelé, manifestant ainsi son opposition sans équivoque à ce qu'il qualifie de dévoiement démocratique.
L'opposant pointe du doigt le danger d'une dérive autoritaire et monarchique qui pourrait entraver l'épanouissement de la démocratie gabonaise. Il craint que la révision constitutionnelle n'offre au Général Oligui Nguema une base juridique solide pour étendre son contrôle sur l'appareil d'État, notamment en vue des élections présidentielles de 2025. Le Dr Mouang Mbading estime que cette réforme ouvre une porte dangereuse à une concentration excessive du pouvoir, menaçant les équilibres institutionnels du pays.
Son opposition ne s'est pas arrêtée à la simple critique de la Constitution. Lors de la même intervention, il a révélé avoir refusé une proposition pour intégrer le gouvernement. « Mais je ne peux pas être Ministre dans un gouvernement des esclaves », a-t-il déclaré avec une ironie cinglante. Par cette phrase forte, il affirme sa conviction inébranlable de ne pas participer à un régime qu'il juge contraire aux valeurs démocratiques et à la souveraineté populaire.