C'est le grand jour : la campagne électorale référendaire s'ouvre sur tout le territoire national. Pendant dix jours, les fervents défenseurs et les détracteurs du projet de Constitution se mobiliseront pour convaincre les électeurs. Ce scrutin, qui constitue le deuxième référendum post-indépendance, revêt une importance capitale. Il s'agit de déterminer si le pays adoptera une nouvelle Loi fondamentale, essentielle pour structurer son fonctionnement et l'organisation de la vie politique.
À l'heure actuelle, dans un contexte de Transition, le résultat de ce référendum pourrait soit renforcer le retour à l'ordre constitutionnel avec un soutien populaire, soit plonger le pays dans une impasse, freinant ainsi la dynamique initiée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) depuis le 30 août 2023.
L'ouverture de la campagne a déjà été marquée par des tensions, certains acteurs politiques et membres de la société civile dénonçant des dérapages de la part des partisans du "oui", accusés d'avoir commencé la campagne trop tôt. En réponse, le ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault, a tenté d'apaiser les esprits, arguant que les actions des partisans relevaient d'une précampagne légale.
Ce même ministre, peu après, a rappelé aux autorités locales leur devoir de neutralité pendant toute la durée de la campagne. Avec des émotions vives et des débats passionnés autour du projet de Constitution, cette campagne s'annonce comme un véritable test pour la cohésion nationale et la légitimité des institutions à venir. Les jours à venir seront cruciaux pour le futur politique du pays.