Raffinage : la Sogapec pour sceller le sort de la Sogara ?

En rachetant l’ensemble des actifs de la société d’Assala Energy en juin dernier, le Gabon, avec la politique impulsée par le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, affichait son ambition de reconquérir son secteur pétrolier.

Et malgré les nombreuses tentatives, de la part de certains investisseurs étrangers, pour faire capoter le deal, les autorités de la Transition ont tenu mordicus.  Depuis lors, le secteur pétrolier gabonais a repris des couleurs. Et ce, même si certaines branches, notamment la raffinerie, restent confrontées à des difficultés techniques et financières. C’est le cas de la Société gabonaise de raffinage (Sogara), qui fait face à une crise majeure.

N’arrivant pas à honorer ses engagements auprès des producteurs, celle-ci devrait, dans le but de maintenir ce secteur clé dans les mains des nationaux, bénéficier d’un accompagnement de l’État. Et ce, au risque de voir d’autres opérateurs sceller son sort. Exemple, la Société gabonaise de pétrochimie (Sogapec), qui mène une intense campagne auprès du ministère du Pétrole pour tenter d’obtenir le quitus pour la construction d’une raffinerie au Cap Estérias, à une vingtaine de kilomètres, au nord de Libreville. 

En effet, lors de la séance de travail entre le ministre de tutelle, Marcel Abéké, et les représentants de la Sogapec, ces derniers, par la voix de leur directeur général adjoint, Noël Mboumba, ont annoncé des progrès dans les discussions.  " Sogapec est dans un projet de construction d’une usine de raffinage au niveau de notre pays. Il était important que nous puissions échanger avec les techniciens du ministère et voir l’évolution de ce projet. Sogapec s’inscrit dans la démarche de pouvoir produire la partie de brut qui n’est pas raffinée par la Sogara, qui est le raffineur national. Nous allons continuer à travailler avec les techniciens du ministère afin de finaliser les aspects techniques pour que nous puissions démarrer le projet. Nous avons des investisseurs chinois qui ont des fonds pour pouvoir investir dans le projet et il est important que nous puissions saisir cette opportunité ", a-t-il déclaré. 

Une situation qui devrait davantage faire réfléchir les autorités compétentes, au risque de créer une concurrence fatale à un fleuron national.