" Avec la monnaie ". Cette simple phrase est devenue presque un slogan scandé à tout coin de rue par les chargeurs de véhicules de transports en commun à Libreville. Trois mots liés à la rareté des pièces de monnaie. Si on peut penser que c'est une situation passagère, on se rend cependant compte qu'elle perdure depuis des années. Et c'est dans la capitale gabonaise que la situation semble hors de contrôle donnant l'impression que personne, notamment les autorités monétaires et financières, n'est en mesure d'apporter une solution durable.
En effet, le manque de monnaie en circulation complique les transactions quotidiennes, rendant difficile le paiement des services et des biens. Cela peut entraîner des frustrations, tant pour les consommateurs que pour les vendeurs, qui doivent souvent trouver des solutions alternatives.
Certains commerçants proposent des solutions innovantes comme prendre d'autres articles à la place de la petite monnaie ou se rabattent sur les transferts mobiles, qui, bien que pratiques, peuvent compliquer les transactions.
Cette situation inquiète forcément la population, car elle pose des problèmes d'accès aux petites transactions quotidiennes, essentielles pour les échanges commerciaux. Les citoyens et les commerçants se retrouvent dans une position délicate, confrontés à la nécessité de s'adapter à un système monétaire qui donne l'impression d'être déficient.
Le manque d'informations claires de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) sur les raisons de cette pénurie de pièces de monnaie ne rassure pas. Du coup, chacun y va de son interprétation pour expliquer ce phénomène. Pour d'aucuns, la pénurie serait due à un réseau clandestin de vente de pièces de monnaie. Pour d'autres, la carence résulterait des pratiques fétichistes de certaines personnes qui collectionneraient les pièces pour les jeter sur un "arbre à pièces" au Cap Estérias dans le nord de Libreville.
Il serait bénéfique que les responsables examinent des solutions durables pour améliorer la circulation de la monnaie à Libreville, tout en sensibilisant la population aux nouvelles technologies de paiement. Cela pourrait non seulement alléger le fardeau actuel, mais aussi moderniser le système financier local, en le rendant plus inclusif et accessible à tous.