Propos recueillis par Hans NDONG MEBALE
L’Union : Depuis le coup de libération du 30 août 2023, vous ne vous êtes plus exprimé sur la place publique. Pourquoi ce si long silence ?
Pascal Houangni Ambouroue : Je voudrais de prime abord remercier le quotidien national l’Union de m’offrir une tribune de communication après un an de silence. Avant de répondre à votre question, il est important de revenir sur le contexte politique dans lequel se sont déroulées ces élections.
Au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG), parti dans lequel je militais, certains responsables hiérarchiques dans l’Ogooué Maritime se sont illustrés de manière abjecte vis-à-vis des militants, manquant souvent d’humilité, instaurant même un climat délétère dans lequel les uns apparaissaient comme les dominants et les autres, les dominés.
Dans cette perspective, au-delà de l’engouement constaté, l’évènement du 30 août 2023 a, entre autres, permis de stopper la trajectoire déviante que prenait le PDG. C’est la raison pour laquelle, j’ai pris du recul sur mon engagement politique, même si, à titre personnel, j’estime avoir apporté ma pierre à l’édification de notre pays le Gabon.
Les Gabonais sont appelés à voter le 16 novembre prochain sur la nouvelle constitution. Quelle est votre position sur la question ?
Je tiens tout d’abord à rappeler que, nonobstant la première visite du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence le Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguéma le 8 décembre 2023 à Port-Gentil où j’ai eu une part active dans l’organisation de son séjour, je n’ai jamais plus été invité ou associé à quelque évènement que ce soit lié au devenir de l’Ogooué-Maritime.
A cet effet, c’est en tant que simple citoyen que j’ai analysé les 173 articles dudit projet qui seront soumis à la validation du peuple par voie référendaire le 16 novembre prochain. Aussi, avant de donner mon avis sur le projet de constitution, je voudrais féliciter la volatilité et la diversité d’expressions pour le oui ou pour le non des populations gabonaises. Cela montre à suffisance que ce projet offre une opportunité aux Gabonais de réécrire l’histoire de notre chère nation riche en potentiel et en opportunités.
En ce qui concerne le contenu du texte en lui-même, nous constatons des avancées significatives dans certains domaines, notamment sur les droits et les libertés fondamentaux ( dans ses articles 12, 16 et 17…), dans la défense de la patrie (article 27…), sur la limitation à deux (2) mandats pour le Président de la République (article 42…) et l’article 43 qui, sur l’éligibilité à la Présidence de la République (notamment être né gabonais d’au moins un parent gabonais, lui-même né gabonais), a suscité de nombreux débats et controverses.
Vous allez donc faire campagne pour le OUI ?
Au regard de l’analyse qui est la mienne et ce, à titre tout à fait personnel, j’encourage nos concitoyens à voter oui pour cette nouvelle constitution. Je vais aller porter maintes fortes au directeur communal pour la campagne du oui et aux jeunes du 1er arrondissements qui m’ont demandé de les orienter sur la pertinence et les avantages de la nouvelle constitution.