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Société & Culture

MONP : une union syndicale pour en finir avec une "injustice"

Jean Bosco Boungoumou Boulanga (face au micro), fraîchement élu président de l’Union syndicale des personnels d’appui des unités administratives publiques et assimilées du Gabon (USPAUAPAG).

Jean Bosco Boungoumou Boulanga (face au micro), fraîchement élu président de l’Union syndicale des personnels d’appui des unités administratives publiques et assimilées du Gabon (USPAUAPAG). © DR

"Nous entrons dans une nouvelle ère". C'est en ces termes que Jean-Bosco Boungoumou Boulanga, fraîchement élu président de l’Union syndicale des personnels d’appui des unités administratives publiques et assimilées du Gabon (USPAUAPAG), a entamé son propos le 16 avril 2025 à Libreville.

Après l'assemblée générale constitutive de cette nouvelle plateforme, l'homme pense qu'une page se tourne pour les agents longtemps désignés comme "main d’œuvre non permanente (MONP)", qui entendent désormais se faire appeler "personnels d’appui des unités administratives publiques". Une restructuration des appellations pour rompre avec une terminologie jugée péjorative et refléter la réalité de leurs missions tout en légitimant leurs revendications.

En fait ces travailleurs, souvent invisibilisées, ont choisi d'unir leurs voix. Fonctionnaires de fait mais oubliés de droit, ils sont pourtant présents dans presque tous les ministères. Des Travaux publics à la Santé et à l'Éducation nationale, en passant par l'Économie ou encore les Affaires sociales… Et ils sont nombreux. Parfois plus nombreux, au sein de certains départements, que les fonctionnaires.

"Au ministère des Travaux publics, sur 1 600 agents, 1 022 sont de la main d’œuvre non permanente", illustre M. Boungoumou Boulanga. L’USPAUAPAG est donc née pour devenir la bannière commune d’un combat social jusque-là dispersé. Et leurs revendications sont claires  : l'intégration dans la Fonction publique, la revalorisation salariale, l'apurement des dettes CNSS et l'équité dans le calcul de la retraite.

"Il est anormal que ceux qui font tourner l’administration soient malmenés. Nous avons décidé de ne plus subir", martèle le président nouvellement élu. Tout est parti d'un constat amer, le mauvais traitement infligé à cette catégorie d'agents.

"Toute chose qui nous a conduits à nous constituer en un organisme professionnel pour mieux défendre nos intérêts, comme la loi nous l'autorise", termine Boungoumou Boulanga.

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