Sport gabonais : Le naufrage ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le week-end sportif a tourné au cauchemar pour le Gabon. Les résultats enregistrés par nos différentes sélections nationales ont été catastrophiques, à commencer par l'équipe nationale de basket-ball, engagée dans les éliminatoires de l'Afrobasket Angola-2025.

Samedi, à la salle Ibn Yacine de Rabat, les Panthères ont subi une véritable humiliation face aux Lions du Sénégal, s'inclinant lourdement sur le score sans appel de 68 à 102. Une véritable démonstration de force des Sénégalais face à des Gabonais totalement dépassés.

Comme si cela ne suffisait pas, les Amavubi du Rwanda ont administré la dernière piqûre mortelle aux Panthères en s'imposant sur le score de 81 à 71. Une défaite synonyme d'élimination pour la phase finale de l'Afrobasket prévue à Luanda en août prochain. Chris Silva Obame et ses coéquipiers terminent ainsi à la dernière place du groupe C, derrière le Sénégal, le Cameroun et le Rwanda.

Le football n'a pas été épargné par la débâcle. Du côté de Douala, les Panthères des moins de 17 ans, engagées dans les éliminatoires de la CAN U17, ont été battues sur le score étriqué de 1 but à 0 par la République centrafricaine. Une défaite synonyme d'élimination pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations de la catégorie. Une désillusion d'autant plus grande que les Centrafricains restaient sur une lourde défaite 9-0 face au Cameroun.

Ces contre-performances à répétition soulèvent de nombreuses questions sur l'état de santé du sport gabonais. Une forme de résignation semble gagner nos sportifs, incapables de se sublimer et de rivaliser avec leurs adversaires.

Faut-il y voir un manque de moyens ? Un manque d'infrastructures adéquates ? Un problème de gouvernance au sein des fédérations sportives ?  Il est urgent d'identifier les causes profondes de ce marasme et de mettre en place un plan de relance ambitieux pour redonner ses lettres de noblesse au sport gabonais.  

Nos athlètes, qui ne manquent ni de talent ni de potentiel, méritent bien mieux que cette lente descente aux enfers. Il est temps de taper du poing sur la table et de tout mettre en œuvre pour que le sport gabonais retrouve sa grandeur d'antan.