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Économie

Lutte contre la corruption : un ultimatum pour les déclarations de biens en République gabonaise

Nestor Mbou. © DR

On espère une attitude plus responsable suite à cette nouvelle sensibilisation. © DR

Lors d'une session de sensibilisation tenue hier à l'auditorium du ministère de l'Économie et des Participations, le président de la CNLCEI, Nestor Mbou, a rappelé que la déclaration des biens est non seulement une obligation légale, mais également un pilier fondamental dans la lutte contre l'enrichissement illicite. Cette exigence concerne tous les agents impliqués dans le service public, qu'ils soient gabonais ou étrangers, fonctionnaires d'organisations internationales ou préposés d'État.


Le cadre légal entourant cette obligation repose sur plusieurs textes, dont la loi 041/2020 du 22 mars 2021, qui modifie certaines dispositions de la loi 002/2003 relative à la prévention et à la répression de l’enrichissement illicite. Les articles 5 et 6 de cette loi stipulent clairement les modalités de déclaration et les responsabilités des agents publics. Dans ce contexte, la CNLCEI a souligné l'importance de cette démarche pour assurer une bonne gouvernance et restaurer la confiance du citoyen envers ses institutions.

Au cours de la rencontre, les participants ont été informés des conséquences d'un éventuel manquement à cette obligation. Rosin Clauther Mbami, directeur des études et évaluations à la CNLCEI, a précisé que la non-déclaration pourrait entraîner des sanctions sévères, allant de l'amende à l'emprisonnement, en passant par la confiscation des biens. L’article 8 de la loi 002/2020, récemment modifiée, stipule également que tout agent de l'État refusant de se conformer à cette exigence sera automatiquement démis de ses fonctions.


Nestor Mbou a également insisté sur la responsabilité des responsables administratifs d'informer et de coordonner les efforts de leurs équipes pour garantir le respect de cette obligation. "Vous devez être les interlocuteurs privilégiés dans cette mission", a-t-il déclaré, soulignant que l'administration est la vitrine de l'État et doit donc se montrer exemplaire dans la lutte contre la corruption.
La date butoir du 20 février constitue un ultimatum pour les responsables d'administration. En cas de non-respect, les dispositions législatives en vigueur seront appliquées sans exception. Il est donc impératif pour chaque agent public de prendre conscience de l'importance de cette déclaration, non seulement pour se conformer à la loi, mais aussi pour contribuer à la construction d'un État plus transparent et responsable.


Dans un contexte où la corruption reste un fléau à combattre, cette initiative de la CNLCEI s'inscrit dans une démarche proactive visant à renforcer l'intégrité au sein des institutions publiques. Les responsables sont appelés à être des ambassadeurs de cette culture de transparence et à véhiculer ce message au sein de leurs entités respectives, afin d'atteindre les objectifs fixés par cette rencontre.


La déclaration des biens ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme un acte de responsabilité et de citoyenneté, essentiel pour bâtir une société plus juste et équitable. Les jours à venir seront cruciaux, et le respect de cet ultimatum sera un test décisif pour la volonté des responsables d'administration de s'engager dans cette lutte contre l'enrichissement illicite.

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