PK 12 : le déguerpissement avant des travaux autoroutiers

Les phases de recensement et de sensibilisation terminées, la construction d'un pont autoroutier au niveau du PK 12 est passée à celle de la démolition du cadre bâti. Comme annoncé par le gouvernement depuis la semaine dernière. Cette étape essentielle pour la libération des emprises et le démarrage effectif du projet est censée durer quatre jours. Du moins jusqu'au nettoyage et à la réception de l'espace libéré, mais aussi au traitement des déviations secondaires prévues.

À en croire le directeur technique du Projet de conception et de réalisation des ouvrages d'art au Gabon, Germain Ndong Ondo, ce déguerpissement a été précédé d'un geste social de l'État pour accompagner les personnes impactées par la construction des voies de déviation. En somme, une aide au déplacement. Le PK 12 étant considéré comme une des zones névralgiques de Libreville. Mais la circulation y est très difficile, à cause de l'occupation anarchique du domaine public qui a fini par rétrécir la voie. Au quotidien, transporteurs et vendeurs de tous genres, faute d'espaces dédiés, prennent en otage une bonne partie de la route. Y compris les trottoirs. Au point que, à certaines heures, il faut vraiment s'armer de patience pour pouvoir franchir cette zone. Et ce, que ce soit en direction de Ntoum ou dans le sens inverse.

Face à cette situation pénalisante à tous points de vue, à la fois pour l'économie et le citoyen, le gouvernement a opté pour la construction d'un flyover. Un pont routier long d'environ 300 mètres qui, dans sa configuration, va passer au-dessus des bretelles permettant d'accéder à Bikelé ou Bizango-rails, a indiqué le ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgard Moukoumbi. Pour le membre du gouvernement, "l'infrastructure surélevée va désormais nous éviter les croisements à niveau, réduisant ainsi les bouchons". En somme, l'objectif de ce projet est de fluidifier l'entrée et la sortie de la capitale gabonaise en proie aux embouteillages aux heures de pointe.

L'ouvrage en 2x2 voies sera en acier et en béton, a-t-on appris. Il sera réalisé par le groupement d'entreprises franco-belges Besix- Matières-BBM, qui a construit les passerelles piétonnes du carrefour SNI et du PK 13 et qui a en charge l'édification du nouveau pont d'Ebel-Abanga, dans la province du Moyen-Ogooué. Et selon les dispositions contractuelles, ces sociétés, à l'expertise avérée, disposent d'un délai de deux ans pour livrer le chantier.

Au final, notons que ce chantier entre dans le cadre du Projet de conception et de réalisation des ouvrages d'art au Gabon. Il est d'une grande importance pour le développement et la modernisation des infrastructures routières de Libreville.

Cette initiative d'envergure vise à répondre aux besoins croissants d’une population en expansion permanente et à transformer durablement la mobilité entre Ntoum et Libreville, a insisté Edgard Moukoumbi, saluant la détermination du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, de donner à la première grande cité administrative du pays une image plus reluisante.

Aussi a-t-il rappelé que "depuis son arrivée à la tête du Gabon, le chef de l'État a décidé de prendre le taureau par les cornes concernant le secteur des infrastructures routières". C'est dans cet esprit que s'inscrivent les projets d'aménagement des axes Ovan-Makokou, Oyem-Assock-Medzeng, Alembe- Mikouyi, Makokou-Okondja, Yombi-Mandji-Omboue, Lebamba- Mbigou-Malinga-Molo, Ntoum-Cocobeach et Meyo-Kyè- Mebo'o, a-t-il fait observer.