Ces informations supposées infondées ont été diffusées par l'auteur après une coupure d'électricité survenue, il y a quelques jours, et qui a plongé le Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) dans une totale obscurité pendant plusieurs minutes. Dans une vidéo largement commentée sur les réseaux sociaux, tout en dénonçant à juste titre cet état de choses, "il affirme cependant, sans le vérifier, que le plus grand établissement sanitaire du Gabon ne dispose pas d'un groupe électrogène de relais", précisent nos informateurs.
Lesquels mettent en avant les dispositions de l'article 93 du Code pénal, surtout que le mis en cause revient dans une autre vidéo pour battre en brèche ses allégations antérieures.
Cela dit, s'il bénéficie toujours de la présomption d'innocence, Novelas Overmax risque gros, car ledit article dispose que "la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé l'ordre public ou sera susceptible de le troubler, est punie d'un emprisonnement de 5 ans au plus et dune amende de 3 millions de FCFA au plus".
Les arguments avancés par les autorités judiciaires sont, à tort ou à raison, tout de même réfutés par une certaine opinion. Notamment par rapport à la décision de jeter l'activiste en prison, alors qu'il aurait pu faire l'objet d'une mise en garde.
D'ailleurs, en considérant l'article pré-cité, certains professionnels du droit assurent que "le lanceur d'alerte n'est pas de mauvaise foi, dans la mesure où l'enceinte du CHUL était bel bien dans l'obscurité". Se demandant comment il aurait pu savoir qu'il y a un groupe électrogène, alors que celui-ci n'a jamais fonctionné instantanément après la coupure d'électricité.
Le procès attendu s'annonce donc... électrique. Avec, d'un côté, l'accusation qui devra soutenir ses arguments et, de l'autre, la défense qui tentera de démontrer que les charges retenues contre Novelas Overmax ne tiennent pas.
Et un autre avocat de prévenir : «Autant je tiens à la liberté d'expression du citoyen, autant il ne faut pas qu'au nom de la liberté d'expression, certains citoyens tiennent des propos qui peuvent avoir un caractère diffamatoire.».