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International

Bénin : coup d'État déjoué, une douzaine de militaires arrêtés

Patrice Talon, président du Bénin

Effet de contagion dans une Afrique de l’Ouest qui a connu de nombreux coups d’État depuis le début de la décennie (Mali, Burkina Faso, Niger, Guinée et, plus récemment, fin novembre, Guinée-Bissau) ? Des militaires ont annoncé hier matin à la télévision publique du Bénin avoir "démis de ses fonctions" le président Patrice Talon.

Un coup de force que les autorités affirment avoir déjoué. Et selon des sources militaires, une douzaine de soldats ont été arrêtés, dont les auteurs de la tentative de putsch, a précisé une source sécuritaire.

M. Talon, en sécurité selon son entourage, doit passer la main en avril prochain lors d’un scrutin présidentiel, après deux mandats à la tête de ce petit pays côtier d’Afrique de l’Ouest à la croissance économique solide, mais miné par des violences jihadistes dans sa partie nord.

Hier après-midi, la zone autour du palais présidentiel de Cotonou restait bouclée par des soldats, certains sur des chars, a constaté un journaliste de l'AFP.

À la mi-journée, des tirs ont été entendus dans la capitale économique, près de la plage, ont rapporté des riverains à l'AFP.

Dans le reste de la ville, les habitants ont globalement vaqué à leurs occupations hier matin la messe notamment , certains s'agglutinant toutefois autour de smartphones pour commenter la tentative de putsch.

Plus tôt dans la matinée, après des tirs entendus autour de la présidence, huit militaires, coiffés de bérets aux couleurs variées et armés de fusils d’assaut, se présentant comme le "Comité militaire pour la refondation" (CMR), avaient annoncé à la télévision publique avoir destitué le président Patrice Talon.

Ils avaient proclamé le lieutenant-colonel Pascal Tigri "président du CMR" et justifié leur tentative de prise de pouvoir par la "dégradation continue de la situation sécuritaire au nord du Bénin", la "négligence envers les soldats tombés au front et leurs familles laissées à leur sort", ainsi que par "des promotions injustes au détriment des plus méritants".

Ils dénonçaient également une remise en cause "déguisée des libertés fondamentales" par le pouvoir et ont présenté des revendications sociales.

Quelques heures plus tard, le ministre béninois de l'Intérieur, Alassane Seidou, est apparu à son tour à la télévision nationale pour assurer que le coup avait été déjoué.

"Face à cette situation, les forces armées béninoises et leur hiérarchie, fidèles à leur serment, sont restées républicaines. Leur riposte a permis de garder le contrôle de la situation et de faire échec à la manoeuvre ", a-t-il affirmé.

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