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Politique

Code électoral : une étape importante de la Transition

Paulette Missambo. © Sylvain Maganga

Paulette Missambo lors de la session extraordinaire du Parlement gabonais. © Sylvain Maganga

La session extraordinaire du Parlement gabonais, qui s'est tenue du 10 au 20 janvier 2025, a été couronnée par l’adoption d’un texte essentiel : le Code électoral. Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Jean-François Ndongou et Paulette Missambo, ont salué cette avancée, la qualifiant d’"étape importante de la Transition". Ce code vise à renforcer la confiance des citoyens et des acteurs politiques envers les entités responsables de l’organisation des élections, en établissant un cadre normatif qui garantit transparence, équité et crédibilité.

L’importance de ce texte réside dans sa capacité à prévenir les violences et les crises politiques qui ont, par le passé, menacé la stabilité du pays. Les députés et sénateurs ont ainsi travaillé sans relâche durant dix jours pour parvenir à un consensus, après avoir examiné le projet dans des termes non identiques. Une Commission mixte paritaire a été constituée pour harmoniser une cinquantaine de dispositions, aboutissant à un texte consensuel adopté à l’unanimité par les deux chambres.

Le Code électoral, conforme aux recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), est structuré en quatre grands Livres. Il introduit plusieurs innovations, notamment le plafonnement des dépenses de campagne, l’instauration d’un référendum d’initiative locale, et la création d’une Autorité de contrôle des élections. Cette dernière sera composée de personnalités indépendantes, sélectionnées par appel à candidatures, renforçant ainsi l’intégrité du processus électoral.

Dans leurs interventions, Ndongou et Missambo ont exprimé leur gratitude envers leurs collègues pour leur engagement. Ndongou soulignant l’importance de la rigueur et du sens de responsabilité qui ont conduit à l’adoption de ce texte dans une ambiance cordiale. Missambo, quant à elle, a salué le dévouement et le patriotisme des parlementaires, affirmant que la collaboration entre les deux chambres a renforcé l’efficacité et la démocratie au sein du pays.

Cependant, cette adoption n’a pas été exempte de critiques. Des figures politiques telles que Pierre-Claver Maganga Moussavou, leader du Parti social-démocrate (PSD), et l’ex-ministre Ali Akbar Onanga Y’Obegue, expriment un scepticisme quant à la qualité des travaux parlementaires. Ces critiques soulignent les défis qui subsistent et la nécessité d’une vigilance continue pour garantir que le nouveau cadre électoral soit effectivement mis en œuvre de manière juste et effective.

Quoi qu'il en soit, la promulgation du Code électoral par le chef de l'État est attendue dans les jours à venir. Ce texte est appelé à régir les prochaines élections, marquant ainsi la conclusion d’un processus de transition entamé le 30 août 2023 sous l'égide du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Les enjeux sont élevés, car ce code pourrait bien déterminer l’avenir politique du Gabon et la dynamique de son vivre-ensemble.

Ainsi, l’adoption du Code électoral est plus qu’un simple changement législatif : elle représente un espoir d’instaurer un climat de confiance et de paix, indispensable pour l'avenir politique du Gabon. En renforçant le cadre électoral, le pays se donne les moyens de tourner la page des crises passées et d’envisager un avenir démocratique plus stable et inclusif.

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