Mouila : le Mouvement des femmes rurales sur les fonts baptismaux

Pour ne pas rester en marge des grands ensembles, dans leur souci premier de porter haut leur voix, les femmes issues de plusieurs villages de la province de la Ngounié, se sont retrouvées dernièrement à Mouila, dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme.

Elles ont profité de l'occasion pour porter sur les fonts baptismaux une association dénommée : Mouvement des femmes rurales (MFR). Par cette création, elles entendent mieux défendre leurs droits.

En effet, l’objectif recherché est d'avoir un cadre normatif de concertation et d’échange d’idées, notamment sur la protection de l’environnement, le développement durable, la formation des femmes rurales afin de les emmener à développer leurs communautés en tirant profit de l’installation des multinationales et autres entreprises installées dans leurs contrées respectives.

Mieux, pour défendre aussi leurs droits contre l'accaparement des terres dont elles sont souvent victimes, sur la problématique homme-faune, pour les inciter à développer des activités génératrices de revenus (AGR), à transformer les produits locaux et à les former dans la pratique de l’agroécologie en promouvant les semences paysannes.

Avec le soutien de l’ONG Muyissi Environnement représentée par son secrétaire exécutif, Ladislas Ndembe, les femmes rurales de la Ngounié ont adopté leurs statuts et règlement intérieur. Par le biais d’une élection consensuelle, un bureau exécutif de 8 membres a été mis en place. Et c’est Bertille Ibinga-Moussadji du village Ferra qui a été portée à la tête du MFR.

Mais une bataille reste pendante : celle qui concerne l’autonomie de ces femmes.