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Faits divers & Justice

La seconde mort de Léon Mba sous le regard impuissant de l'État ?

Carrefour Léon Mba © DR

Cela ne saurait se produire nulle part dans le monde. Sauf au Gabon. À Libreville, un aile de la résidence du premier président de la République gabonaise a été cédée par un de ses petits-fils, à un ressortissant libanais qui lui aurait remis plus de 300 millions de FCFA.

Au-delà de tout ce que l'on pourrait dire sur ce dossier, cette transaction n'aurait sans doute jamais eu lieu si les gouvernants avaient mesuré l'importance d'inscrire cette résidence parmi les sites historiques, patrimoine de notre pays. À l'image de la Boisserie, une des résidences de l'ex-président français Charles de Gaulle, située à Colombey-les- Deux Églises et qui a été inscrite aux monuments historiques de cet État. Cela aurait au moins permis de générer de l'argent à partager avec les descendants de l'illustre défunt, ou pour financer des actions caritatives.

À l'évidence, l'on est en droit de se demander si l'État gabonais est impuissant face à ce qui apparaît comme la seconde mort du père de la Nation. Cette maison aurait donc dû, depuis longtemps, bénéficier de la même attention que le mausolée de feu le président Léon Mba.

En réalité, cela montre la difficile relation qu'entretient une partie de l'élite politique avec l'histoire. Tout donne l'impression que tant qu'un grand homme n'est pas issu de son cercle familial, la conservation de sa mémoire n'est pas un sujet digne d'intérêt. Pourtant, la vie de Léon Mba l'est. Que sa famille ait est pas conscience, au point de vendre un tel espace, héritage, un monument chargé d'histoire interpelle. Comme le silence du gouvernement, sous le prétexte qu'il s'agit d'une affaire privée.

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