La grève déclenchée le 6 mars dernier par les six syndicats de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) aura des répercussions terribles sur les finances de l’entreprise. Afin d’alerter l’opinion nationale et les décideurs politiques sur l’impact de ce mouvement sur ses activités et l’économie nationale, la direction générale de l’entreprise minière a tenu, le 7 mars dernier, un point de presse explicatif.
Au nom du top management, le directeur de la Communication de Comilog, Aunel Loumba, a fait part de sa "vive inquiétude", regrett ant une grè ve qui intervient "alors qu’un processus de médiation est toujours en cours, ce qui va à l’encontre des dispositions prévues par le Code du Travail en République gabonaise". Les syndicats exigent une satisfaction totale de leurs revendications avant toute reprise du travail, notamment une augmentation des salaires, primes et indemnités dont le coût est estimé par l’administration à 12 milliards de FCFA par mois.
Pourtant, un protocole d’accord de médiation avait été signé le 30 décembre 2024 pour une durée de deux mois. "Ce protocole est arrivé à expiration le 27 février 2025 sans que l’ensemble des revendications n’ait été traité", a déploré Aunel Loumba.
La direction alerte sur les conséquences graves d’un prolongement du mouvement. "Cela mettrait en péril des milliers d’emplois, la stabilité de la province du Haut-Ogooué et l’économie nationale, avec des pertes estimées à 2 milliards de FCFA par jour", a-t-il averti. Face à cette situation, la Comilog appelle l’ensemble des partenaires sociaux à reprendre le dialogue pour "aboutir à une solution équilibrée, dans l’intérêt des salariés, de l’entreprise et du pays ".
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