L'organisation, le 9 mars 2025, du 2e anniversaire du naufrage du navire Esther Miracle est présentement à l'origine de vives tensions entre les survivants et les familles des disparus. La pomme de discorde provient de la demande par les familles des disparus, de la création d’un groupe WhatsApp commun à tous.
Les rescapés et les familles sont répartis dans au moins trois groupes WhatsApp. L’un d’entre eux ferait office de plateforme décisionnelle, d'autant que le comité d’organisation s’y trouve. Or, l’objectif de la demande des familles, à les croire, est non seulement de prévenir les couacs enregistrés lors du 1er anniversaire, mais que toutes les parties soient au même niveau d’information. Ce qui aura le mérite de favoriser une meilleure organisation dans laquelle chacun se reconnaîtrait.
Seulement voilà, les survivants ne l’entendent pas de cette oreille. Le comité d’organisation, majoritairement constitué des rescapés, estime que l’organisation de cette commémoration lui revient. Les survivants étant les témoins de l’histoire de cette nuit tragique. Toutefois, les familles des disparus se doivent, selon le comité, de contribuer financièrement à la réussite de l’évènement.
De plus, les rescapés tiennent les familles des disparus pour responsables des manquements qui ont émaillé la première commémoration et ne souhaitent plus tomber dans les mêmes travers. Faux, rétorquent les familles qui refusent d’être pointées du doigt dans une organisation qui, selon elles, était collégiale. En outre, elles refusent d’être entraînées dans cette organisation comme de simples figurants, alors que, estiment-elles, cette histoire les concerne tous.
Depuis près de deux semaines, ces échanges, houleux, ont donné lieu à des éclats de voix et même à des paroles blessantes de la part des uns envers les autres. Ce qui a contribué à exacerber les tensions et les frustrations. Tout en créant un climat de méfiance et de susceptibilité. Le ton de la présidence du comité d’organisation jugé suffisant et inapproprié, par certaines familles, n’a pas été de nature à arranger les choses jusqu’ici.
Le comité piloté par Éloge Foundjangoye affirme que la requête de la partie en face est motivée par une certaine avidité puisque celle-ci aurait été informée qu’un cahier des charges a été déposé au cabinet du Premier ministre.
À ce jour, plusieurs familles des disparus s’accordent à dire qu’elles ne prendront pas part aux manifestations marquant le 2e anniversaire du tragique naufrage d’Esther Miracle, organisées par le comité d’organisation actuel. Au demeurant, une organisation restreinte est en train d’être mise en place par celle-ci. Une fracture, si elle se confirme, jettera le discrédit sur le collectif des victimes d’Esther Miracle, qui a fait 124 morts le 9 mars 2023 au large des côtes gabonaises.
Beaucoup souhaitent, cependant, pour le respect et la considération des disparus, que l’orgueil et l’ego des uns et des autres se taisent. Et ce, pour un retour à la normale.
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