En décidant de doter les ménages gabonais et autres administrations du service public de compteurs monophasés et triphasés, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, entend mettre un terme au trafic entretenu par les agents maison de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Et ce, en raison d’un vaste réseau qui, pendant de longues années, aura réussi à faire la pluie et le beau temps au sein de l’entreprise nationale en charge de la production et de la distribution de l’électricité dans notre pays. En effet, depuis de nombreuses années, obtenir un compteur électrique tenait du parcours du combattant. Et conscient de ce malaise, les autorités du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ont décidé de prendre le taureau par les cornes, en lançant une initiative qui entre dans le cadre d’une opération dénommée "1 Gabonais – 1 compteur" dans le but résoudre le problème de disponibilité des compteurs. Mais alors, se pose une question.
Les nouveaux compteurs sont-ils fiables ? En interrogeant un responsable de la SEEG, ce dernier a émis un avis mitigé. "Visiblement, ils n'ont commandé que des compteurs. Donc, il faut le câble, les armements, les ampoules, les fusibles et tout lereste. Tel que les compteurs ont été remis, ils ne pourront pas être directement installés, vu que les kits de branchement ne sont pas fournis avec. Deuxième chose, il semblerait qu'il y ait une commande de compteurs passée par la SGA Jeta, qui a été rejetée pour des soucis de non-conformité de compteur au niveau de la sécurité antifraude, et curieusement, la même quantité est livrée par Jeta Group.
Cela laisse les agents de la SEEG un peu dubitatifs", a-t-il expliqué. Plus encore, renseigne notre source, "si ce sont les mêmes compteurs qui ont été rejetés aux tests de conformité qui nous reviennent, ils risqueront de nous causer des problèmes. Parce que chaque fois qu'ils vont déclencher, on sera obligé de mettre les compteurs en direct et au final, c'est de l'argent que la SEEG ne va pas gagner".