Alors que l'administration provisoire prend les rênes, avec des missions précises qui lui ont été assignées par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) demeure empêtrée dans plusieurs scandales qui ont profondément déteint ou altéré l'image de l'entreprise.
Tant, en plus du démantèlement d'un réseau mafieux de trafic et de vente illicite des unités Edan, un diagnostic complet effectué sur l'ensemble des activités de la SEEG met en lumière l'existence d'une fraude massive et récurrente sur les réseaux de distribution d'eau et d'électricité, aussi bien à Libreville qu'à l'intérieur du pays. Cette situation, savamment entretenue avec la complicité des agents de la société, se traduit par des branchements directs sur câble, des shunts sur les bornes du compteur, des compteurs inversés, des phases bloqués sur les compteurs triphasés, l'absence de plombs sur les compteurs.
Cette mafia sur les installations de l'entreprise a également donné lieu à des extensions frauduleuses ou réseaux pirates, une inadéquation entre les puissances souscrites et les puissances du terrain, des compteurs déposés dans le logiciel SEEG mais toujours actifs sur le terrain ou encore des compteurs magasins non historisés. Ce qui fait que cette fraude constitue, de nos jours, un facteur de contre-performance pour la SEEG en raison du manque à gagner sur le chiffre d’affaires de l’entreprise, avec des conséquences néfastes sur la qualité de service. Elle constitue aussi une menace grave pour l’atteinte des objectifs de développement économique et social du pays. Non sans oublier que l’incidence de la fraude constitue tout de même une menace du point de vue sécuritaire.
Dès lors que les extensions frauduleuses ou réseaux pirates, du fait du non-respect des normes de sécurité, exposent les usagers et les tiers à des risques d’accidents mortels. Il ressort malheureusement que certains agents de la SEEG sont impliqués dans ces mauvaises pratiques érigées en véritables réseaux mafieux au sein même de l’entreprise. Ce qui a pour effet de contribuer ainsi à la dégradation de son image.