Aux côtés de ses pairs, le président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris part hier au Centre de conférences international de Sipopo, dans la banlieue de Malabo, à la 6e Session extraordinaire de la conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) dédiée à la situation humanitaire préoccupante dans la sous-région.
Une thématique d'autant plus pertinente que l'Afrique centrale fait face à des crises humanitaires consécutives aux conflits armés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), au Soudan et en Libye. Une situation accentuée par des déplacements massifs des populations résultant des conséquences néfastes des changements climatiques et de l'insécurité alimentaire.
Un enchevêtrement de crises qui, aux yeux de nombreux observateurs, constituerait des sources potentielles de déstabilisation de l'Afrique centrale. D'autant plus que selon certaines estimations, 35 millions de personnes seraient en situation d'urgence humanitaire absolue.
C'est dire que ces assises illustrent la détermination des dirigeants à apporter une réponse efficace à cette situation, à travers la mise en place d'une politique humanitaire sous-régionale visant à promouvoir la sécurité. Plus volontariste, celle-ci devrait s'étendre au-delà du Conseil de paix et de sécurité de l'Afrique centrale (Copax) dont les résultats, à l'épreuve du temps, semblent bien plus que mitigés.
Tant ce système d'alerte et de sécurité collective, dont le protocole a été révisé en 2019, n'a guère permis aux États membres de la CEEAC d avoir, comme l'avaient préconisé ses pères fondateurs, une "réaction préventive, rapide et efficace face aux situations de crises et conflits armés en Afrique centrale".
De fait, dans leur Déclaration finale, les chefs d'Etat ont exprimé leur " profonde préoccupation face à lampleur des crises humanitaires". Ils ont décidé de la création d'un Fonds d'assistance humanitaire (FAH) afin de mieux répondre aux crises et soutenir les populations vulnérables, l'instauration d'un couloir humanitaire sécurisé, le renforcement de la coopération régionale en matière de gestion des crises et la mobilisation des partenaires internationaux.
En tout état de cause, président en exercice de la CEEAC, le chef de l'État équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, soulignant " la situation humanitaire alarmante" née du conflit entre le Rwanda et la RDC a appelé les belligérants ''au dialogue constructif, au respect de la souveraineté et de l'intégrité des États". Tout en les exhortant à "adopter des positions favorables aux moyens pacifiques proposés dans le cadre du processus de Luanda". "Notre communauté est actuellement confrontée à une grave crise sécuritaire (...) Cela nous oblige à adopter des mesures prudentes visant à limiter les effets négatifs de ce conflit armé afin d'éviter qu'il ne s'aggrave en raison des affrontements", a-t-il indiqué.
À noter qu'en marge de cette rencontre, le chef de l'État s'est entretenu avec ses homologues congolais, Denis Sassou Nguesso, et équato-guinéen.
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