En attendant, ils savent ce qui pourrait aider à améliorer le secteur pour qu'il cesse d'être le parent pauvre des politiques publiques. Melchy Obiang, cinéaste, suggère ainsi à la nouvelle ministre de mettre en place un fonds de soutien à la production cinématographique, d'initier la construction de salles de cinéma.
Il pense aussi que la nouvelle cheffe devrait peser de tout son poids pour le respect des quotas de diffusion des productions cinématographiques locales sur la chaîne nationale de télévision. D'autres attendent d'elle la matérialisation de la loi sur les droits d'auteur. Macy Ilema, artiste tradimoderne salue, elle, le fait que la Culture soit un ministère plein. Il cesse ainsi d'être trimbalé entre la Jeunesse et les Sports. Elle pense donc que cest nettement mieux pour s'exprimer. Et pour s'y mettre résolument, la chanteuse pense que la nouvelle patronne de la Culture devrait faire appliquer le statut de l'artiste déjà voté.
D'ailleurs, Emeraude, artiste humoriste abonde dans son sens. "Le Cameroun, qui n'est pas un pays au-dessus du Gabon, reconnaît le statut de l'artiste. Là-bas, quand tu prends le passeport d'un Camerounais qui est comédien, chanteur, tu verras mentionné dans son passeport, sa profession. Ça veut dire qu'ils ont ce statut-là, que leur pays les reconnaît en tant qu'artistes." Macy estime aussi qu'il est temps que les artistes arrêtent de travailler au perdiem occasionnel et que les droits d'auteur deviennent effectifs avec un paiement périodique. Elle milite aussi pour une décentralisation du Bureau gabonais des droits d'auteur (Bugada). Les artistes en dehors de Libreville, en zone rurale, n'ayant pas les mêmes avantages que ceux de la capitale.
L'auteur de "Weme" suggère enfin la mise en place d'une politique culturelle claire et forte, mettant en avant la culture gabonaise. Cela pourrait inclure des initiatives comme la "Décennie de la danse lingwala" ou la "Décennie du raphia", avec des festivals et événements pour promouvoir la culture locale. Et caetera, et caeatera !
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