Bourses : que fait l'ANBG face à ses engagements ?

En effet, pendant que sur le plan national, la ministre d'État à l'Éducation nationale Camélia Ntoutoume-Leclercq tente de rassurer les élèves du secondaire au sujet du versement prochain de leurs allocations d'études, au Brésil, par exemple, près de 150 étudiants gabonais sont dans le désarroi le plus total pour non-paiement de leurs bourses depuis 3 mois. Ces jeunes pourtant bénéficiaires du Programme étudiants convention du premier cycle de l’Enseignement supérieur (PEC-G), autrement dit un programme de coopération entre Libreville et le Brasilia, qui offre des places gratuites dans des universités brésiliennes, sont abandonnés à leur triste sort au pays du roi Pélé.

"Ça fait plusieurs mois déjà que nous sommes dépourvus de nos bourses, malgré nos multiples tentatives pour obtenir une solution, que ce soit auprès de l'ANBG ou de l'ambassade du Brésil, nous ne recevons que des promesses ", déplore un des étudiants. Une situation qui ne semble pas émouvoir les responsables de l'ANBG. Lesquels, jusque-là, se gardent non seulement de résoudre le problème mais également de communiquer de manière claire sur l'évolution de ce dossier.

Alors même que de nombreux jeunes gabonais envoyés loin de leur pays et de leurs familles vivent dans la plus grande incertitude. Des informations recueillies sur les réseaux sociaux indiquent que, face à cet embarras, le directeur de l'ANBG, Pr. Ruffin Ndjambou, aurait expliqué que "tous les ordres de paiement sont au Trésor public et on attend juste la trésorerie pour paiement par le Trésor public ". Nos différentes tentatives pour en savoir davantage hier sur l’avancement de ce dossier sont restées vaines. Le chargé de la communication de l'ANBG que nous avons eu au téléphone nous a indiqué que le directeur des affaires financières (DAF) était à une réunion. Laquelle, visiblement, a duré toute la journée puisque, jusque-là, il est aux abonnés absents.