La circulation des véhicules et même des piétons était devenue un véritable casse-tête sur la voie dite Hôtel de la CAN-Carrefour Cenarest (Centre national de la recherche scientifique et technologique) depuis le 20 juillet 2024. Ce jour-là, le ministère des Travaux publics (TP) avait décidé de la fermeture de ce tronçon pour y lancer les travaux de construction d'un pont de 3x4x2,5 sur toute la largeur de la chaussée, selon un communiqué de presse émanant de ce département ministériel.
Plus de cinq mois après ces travaux censés se dérouler en deux mois, les TP ont rouvert, le 31 décembre dernier, cet axe à la circulation. Au grand bonheur des populations. Mais nombreuses d'entre elles se posent une question : qu'en est-il des tarifs pratiqués par les clandos ? Le constat fait dernièrement sur les axes Rond-point de Nzeng-Ayong-SGA, Rondpoint de Nzeng-Ayong-Carrefour Bambouchine ou autres Rondpoint de Nzeng-Ayong-PK12, est toutefois édifiant : les prix de la course ont quand même connu une légère baisse. En un mot, ils ont diminué.
"Depuis le jour de la réouverture de l'axe Hôtel de la CAN-Carre-four Cenarest, chaque client débourse 200 francs pour être déposé à la SGA", explique à L'Union un chargeur de transports urbains qui, avant de percevoir 100 francs des mains de chaque chauffeur en guise de récompense, hèle les passagers. Chacun deux, avant de prendre place à bord du clando, doit se munir de pièces d'argent. C'est presque une obligation.
"Cette histoire de jetons est problématique pour nous ici" lâche un chauffeur de clando, à quelques encablures de l'entrée de la voie en direction de la caserne des sapeurs-pompiers. D'origine camerounaise, un conducteur de taxi-bus rencontré au marché de Nzeng-Ayong, n'en dit pas moins. "Certes l'absence des pièces nous complique la vie, mais on espère que les choses vont rentrer dans l'ordre", positive-t-il.
Moussavou, qui nous laisse entendre qu'il est responsable de la ligne rond-point de Nzeng-Ayong-Carrefour Bam-bouchine, se dit soulagé. Parce que pour ses collègues et lui, passer par le Cenarest est moins périlleux que le tronçon Monta-lier via Fin-goudron.
"Nous ne bravons plus les montagnes de Montalier via Fin-goudron et ses embouteillages pour atteindre le carrefour Bambouchine ou les environs de l'hôpital militaire, depuis la réouverture de l'axe Hôtel de la CAN-Carrefour Cenarest. Et au lieu de débourser encore 400 francs, chaque passager donne maintenant 300 francs comme avant", précise notre interlocuteur.
Un de ses collègues, esquissant un sourire, estime que le tronçon Rond-point de Nzeng-Ayong-Carrefour Bam-bouchine via le carrefour Ce-narest est non seulement une ligne droite mais également courte par rapport à la route de Montalier où le tarif de 400 francs pouvait se justifier.
En parlant de rentabilité, un chauffeur de taxi-bus, lui originaire du Cameroun, à l'instar de plusieurs de ses semblables, ne se plaint pas. "C'est mieux d'emprunter la route qui passe par le carrefour du Cenarest que celle de Montalier", soutient-il. Cependant, un flou artistique persiste au niveau des montants à débourser pour atteindre le quartier Bethsaïda.
En effet, selon quelques témoi-gnages, le statu quo semble demeurer au niveau des tarifs. "En partant de la SGA pour Bethsaïda, je débourse 200 francs, même chose en allant au rond-point de Nzeng-Ayong. La mairie de notre arrondissement doit se pencher sur cette question des prix, parce que nous qui n'avons pas de voitures sommes pris en otage par ces clandos. Ils nous dictent leur loi sans que nos autorités compétentes ne bronchent", se plaint Séraphine.