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Sport

Affaire Omed Voyage : La dette des Panthères qui va plomber le Sport Gabonais

Une vue de l'avion OMED

Une Dette Inquiétante

L’affaire de la dette due à Omed Voyage, l'affréteur des Panthères gabonaises, a pris une ampleur médiatique considérable. Le 22 octobre, l’entreprise a adressé une lettre au ministre des Sports, André Jacques Augand, pour réclamer le paiement de 2,4 milliards de francs CFA pour des services rendus, notamment en matière de transport et d’hébergement pour l’équipe nationale et d’autres fédérations sportives. Ce montant, qui a explosé avec le temps, est attribué à des impayés cumulés, laissant l’agence dans une situation financière précaire.

L’ancien ministre des Sports, Franck Nguema, avait sollicité Omed Voyage pour préfinancer les dépenses liées aux déplacements des Panthères, remboursant l’agence lorsque les fonds étaient disponibles. Cependant, cette pratique s'est poursuivie sous le mandat d’Augand, mais les retards de paiement se sont intensifiés, faisant grimper la dette de 300 millions à 2,4 milliards de francs CFA entre janvier 2023 et octobre 2024.

La question qui se pose est : comment une telle situation a-t-elle pu se développer ? Qui est responsable de ce désastre financier ? Les éléments de réponse se trouvent dans la gestion opaque des budgets alloués à l'équipe nationale.

Opaque Gestion Budgétaire

Trois entités sont au cœur de ce dysfonctionnement : le Comité national olympique du Gabon (CNOG), la Ligue nationale de football professionnel (LINAFP), et le ministère des Sports. Lors des récents Jeux olympiques de Paris, un budget de 450 millions de francs avait été prévu, mais seulement 350 millions ont été débloqués. Les dépenses ont été étalées, laissant les frais de transport des athlètes impayés, un montant de 80 millions de francs toujours en souffrance.

La LINAFP, quant à elle, a également fait appel à Omed Voyage pour préfinancer des frais de déplacement et d'hébergement pour les équipes de football, montant qui s'élève à 100 millions de francs, restant impayé. Malgré les promesses, les responsables de la ligue n’ont pas pu régler cette dette, malgré les fonds reçus récemment.

Cette situation soulève des interrogations sur la destination des budgets alloués. Les responsables accusent une technique bien rodée où les fonds, une fois mis à disposition, disparaissent dans des dépenses non justifiées. Cette stratégie semble viser non seulement l’enrichissement personnel, mais également la transmission de dettes toxiques aux futurs responsables.


L’affaire Omed Voyage met en lumière les failles d’une gestion budgétaire opaque au sein du sport gabonais. Alors que la somme due s’élève à 2,4 milliards de francs CFA, il devient impératif de clarifier les responsabilités et de redresser une situation qui, si elle n’est pas traitée, pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le développement du sport au Gabon. Les autorités doivent agir rapidement pour éviter que ce scandale ne ternisse davantage l'image du pays sur la scène sportive internationale.
 

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