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Société & Culture

Un discours sans lendemain : l’illusion d’un changement dans l’administration gabonaise

Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima au colloque de la fonction publique

En assistant à ce colloque où se côtoyaient secrétaires généraux, inspecteurs généraux des services et directeurs généraux, on ne peut s’empêcher de ressentir une profonde frustration. Le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a su captiver son auditoire en évoquant le fonctionnaire idéal : celui qui travaille avec passion, libre de toute pression politique. Mais en observant les visages des participants, on s’interroge sur la sincérité de leur engagement. Sont-ils réellement prêts à remettre en question leurs privilèges pour embrasser une réforme nécessaire ?

Il est difficile de croire que de tels discours puissent engendrer un changement radical dans une administration aussi politisée. Les applaudissements semblent plus être une forme de conformisme qu’un véritable élan vers l’amélioration. Les secrétaires généraux et autres hauts fonctionnaires, enivrés par leur statut, ne vont pas soudainement se transformer en agents de changement. Loin de là, ils sont davantage préoccupés par la préservation de leurs avantages et la peur des répercussions d’un désaccord avec leurs supérieurs.

Le constat est amer : malgré les critiques sur la bureaucratie excessive et le manque de coordination, il est peu probable que ces fonctionnaires prennent des mesures concrètes pour corriger les dysfonctionnements de l’administration. Les promesses d’initiatives et de rencontres pour rectifier le tir ne sont que des paroles en l’air, destinées à apaiser les consciences sans engendrer de véritables actions. Le Gabon mérite mieux qu’un discours creux. Il est temps que les acteurs de l’administration prennent conscience de leurs responsabilités et agissent pour le bien commun, au lieu de se complaire dans une inertie confortable.

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