Lors d'une audition à l'Assemblée nationale, le ministre de la Santé, Adrien Mougougou, a présenté le projet de Code de la santé, une législation ambitieuse qui vise à renforcer les droits des patients et à clarifier les responsabilités des prestataires de soins.
Les députés de la Commission de la santé, de l'éducation, des affaires sociales et culturelles ont auditionné, vendredi dernier, le ministre de la Santé, Adrien Mougougou, au sujet d'un projet de Code de la santé qui pourrait transformer le paysage sanitaire gabonais. Composé de 866 articles, ce code ambitionne de fournir un cadre juridique robuste pour réguler les relations entre prestataires et bénéficiaires de soins de santé.
Dans son intervention, Mougougou a mis en avant les avancées significatives que ce texte pourrait apporter en matière de protection des droits des patients. "Ce projet offre des dispositions spécifiques pour protéger les droits des patients et des professionnels de la Santé, tout en précisant les obligations des prestataires", a-t-il affirmé. Il a également souligné l'importance d'une résolution efficace et équitable des litiges qui peuvent survenir dans le domaine de la santé.
Cependant, les députés n'ont pas manqué de soulever des interrogations cruciales. Parmi les sujets abordés figuraient la profession des pharmaciens, les erreurs médicales fréquentes, et l'absence d'un projet e-santé viable. Ils ont également questionné les dispositions concernant les malades mentaux et les droits des patients confrontés à des pénuries de médicaments. La relation patient-soignant, ainsi que la réglementation des publicités pour les médicaments traditionnels, ont également été au cœur des discussions.
Mougougou a rassuré les députés sur plusieurs points. Il a précisé que ses services collaborent étroitement avec l'Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa) pour améliorer l'hygiène alimentaire. De plus, un projet de grande structure d'accueil pour les patients mentaux est en cours, et le projet e-santé est déjà en phase d'implémentation dans dix établissements, avec l'intention de l'étendre à l'ensemble des provinces.
En conclusion, le ministre a affirmé que ce Code de la santé représente une étape cruciale dans le renforcement de la gouvernance du secteur de la santé au Gabon, en s'appuyant sur des outils tels que la politique nationale de santé et le plan national de développement sanitaire. Ce projet pourrait ainsi marquer une avancée significative pour la santé publique dans le pays.