À l’instar de la Communauté internationale, le Gabon a célébré hier, la Journée internationale du rein sous le thème : "Nos reins vont-ils bien ? La détection précoce protège la santé du rein". Cet événement, organisé par la Société gabonaise de néphrologie et le Comité scientifique de l'Hôpital d'instruction des armées Omar Bongo Ondimba, s'est tenu au sein de cette structure hospitalière en présence d'experts du domaine et des autorités de tutelle.
L'objectif principal de cette commémoration était de sensibiliser, échanger et renforcer les actions face aux maladies rénales, un enjeu de santé publique crucial pour le Gabon. La célébration qui s'est déroulée sur deux jours, a débuté par une journée scientifique durant laquelle plusieurs communications sur les maladies rénales ont été présentées. Lesquelles ont, entre autres, porté sur l'insuffisance rénale en milieux hospitaliers, l'état des lieux de la dialyse au Gabon.
Selon le Dr Marie Auxiliatrice Touly, spécialiste dans le domaine, la situation est alarmante. "Aujourd'hui, le Gabon fait face à une réalité préoccupante : 600 de nos concitoyens sont en dialyse chronique pour une population d'environ 2 millions d'habitants". Ce chiffre, en constante augmentation, interpelle la spécialiste. Elle appelle à une action collective urgente pour améliorer la prévention, l'accès au dépistage et la prise en charge des maladies rénales. "Il est important que nous renforcions la sensibilisation aux facteurs de risque notamment l'hypertension artérielle et le diabète qui sont les principales causes d'insuffisance rénale chronique au Gabon", a-t-elle déclaré.
La détection précoce de ces maladies est devenue une priorité sanitaire, car elle peut sensiblement réduire les complications et améliorer la qualité de vie des patients. Ces informations visent à éveiller les consciences sur l'importance de la santé rénale et à mobiliser les ressources nécessaires pour combattre cette problématique. Si la capitale demeure la mieux fournie en centres d'hémodialyses, les autres provinces ne sont pas encore totalement pourvues. Ainsi, on en trouve à Port-Gentil et Franceville qui sont des entités publiques. À Oyem, il existe une entité privée.
Ces exposés à visée pédagogique, ont donc permis aux participants de partager leurs expériences et de discuter des meilleures pratiques en matière de prévention et de traitement des maladies rénales. Les experts ont aussi mis en avant l'importance d'un mode de vie sain associant une alimentation équilibrée et une hygiène de vie appropriée pour préserver la santé des reins.
Cette Journée a également été l'occasion de souligner le rôle des institutions et des gouvernements dans la mise en place de politiques de santé efficaces pour favoriser le dépistage et le traitement des maladies rénales.
La volonté d'agir pour un Gabon en meilleure santé est apparue comme un impératif collectif partagé par tous les intervenants. Pour ces derniers, la santé des reins est l'affaire de tous et il est urgent d'agir pour assurer un meilleur système de santé pour tous les Gabonais.
La commémoration qui a débuté hier, se poursuit ce jeudi par des séances de dépistage gratuit. Notamment au rond-point de Nzeng-Ayong et sur d'autres sites stratégiques du Grand Libreville.
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