Aller au contenu principal
Faits divers & Justice

Piraterie maritime : les marins de l'Amerger 7 ont retrouvé la liberté

Les otages ont été libérés

Les otages ont été libérés © DR

L'attente a été insoutenable pour les familles. 19 jours à scruter le moindre signe, à s'accrocher à l'espoir d'un dénouement heureux. 19 jours durant lesquels le sort des trois marins sénégalais, capturés le 31 janvier dernier au large de Port-Gentil au Gabon, a tenu le pays en haleine.

Le récit de l'enlèvement, rapporté par les autorités et les médias, ressemble à un scénario hollywoodien. Alors que l'Amerger 7, un chalutier appartenant à la société sénégalaise Amerger, était en pleine campagne de pêche, une embarcation rapide s'est approchée, avec à son bord, un groupe d'hommes lourdement armés. Les pirates,  sans autre forme de procès, ont pris d'assaut le navire, semant la panique parmi l'équipage. Le capitaine Seck Mame Yague, figure respectée du monde de la pêche, le mécanicien Diene Mor, connu pour son calme et sa compétence, et le jeune matelot Marone Diop, plein d'ambition pour son avenir, ont été pris en otage. Le reste de l'équipage,  tétanisé, assiste impuissant à la scène.  

La nouvelle de l'enlèvement se propage comme une traînée de poudre au Sénégal. L'émotion est vive. La communauté des pêcheurs, soudée face à l'adversité, se mobilise.  A Dakar, les familles des otages vivent un véritable calvaire. L'attente est insoutenable.

Du côté des autorités, c'est la mobilisation générale. Une cellule de crise est immédiatement mise en place. L'ambassadeur du Sénégal au Gabon, Malick Thiaw, se dépense sans compter, multipliant les contacts, utilisant tous les canaux diplomatiques à sa disposition.  Objectif : obtenir la libération des otages sains et saufs.

Le silence des ravisseurs est assourdissant. Aucune revendication, aucune demande de rançon.  Les jours passent, l'angoisse grandit. Les familles des otages lancent un appel à l'aide, suppliant les ravisseurs de faire preuve de clémence.

Puis, le mercredi 19 février, le miracle tant espéré se produit. Oumar Pouye, commandant de la société Amerger, annonce la nouvelle tant attendue lors d'un entretien avec la radio RFM : les trois marins sont libres !  La nouvelle est rapidement confirmée par les autorités sénégalaises. Le soulagement est immense.

Les trois hommes,  libérés dans des circonstances encore troubles, ont été pris en charge par un représentant diplomatique sénégalais dans une grande ville du Nigeria. Ils semblent en bonne santé physique, mais marqués par cette épreuve.

Si le retour des otages est une victoire, il ne doit pas masquer la réalité de la menace qui pèse sur le Golfe de Guinée.  Cette zone maritime, vitale pour l'économie de nombreux pays africains, est devenue le théâtre d'actes de piraterie de plus en plus nombreux et violents.  Les pirates, souvent lourdement armés et organisés en véritables réseaux criminels, n'hésitent plus à s'attaquer aux navires de pêche, aux cargos et même aux plateformes pétrolières.

La libération des marins de l'Amerger 7,  même si elle reste entourée de zones d'ombre,  est un message d'espoir.  Elle montre que la mobilisation des autorités, la solidarité de la communauté internationale et la détermination des familles peuvent payer.

Mais cet événement doit aussi servir de signal d'alarme. Il est urgent de renforcer la coopération régionale et internationale pour lutter contre la piraterie dans le Golfe de Guinée et garantir la sécurité de ceux qui y travaillent.  L'avenir de la région en dépend.

random pub

Publicom - 1ère Régie Publicitaire du Gabon
Réalisez votre PressBook
Super Efficace 5e Annee
Logo