La main-d'œuvre non permanente (MONP) de la Fonction publique a déclenché, le 17 février passé, une grève illimitée sur l'ensemble du territoire. Depuis cette date, les grévistes, pour mieux se faire entendre par le chef du gouvernement, se sont installés devant la Primature. Pendant que d'autres membres manifestent à Akieni ou encore à Tchibanga.
Leurs représentants expliquent que, comme lors du mouvement d'humeur lancé le 6 janvier 2025, ils attendent des réponses à leurs doléances portant principalement sur l’intégration à la Fonction publique, une revalorisation salariale et l’apurement de la dette sociale vis-à-vis de la CNSS. En janvier, cette grève avait été suspendue parce qu'ils avaient été reçus par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Ils avaient espéré un traitement rapide de leur dossier, mais ils ont vite été déçus.
"On ne peut vraiment pas parler de négociations. Au mieux, nous avons juste eu une prise de contact avec la Primature. Le Premier ministre avait demandé qu'on lève la grève ou qu'on transmette à ses services certains documents. C'est ce que nous avons fait. Malheureusement, il y a eu beaucoup de retard dans le traitement. C'est ce qui explique notre présence devant la Primature et dans d'autres endroits du pays", a expliqué vendredi passé Marc Owono Menga. Lequel espère que les autorités gabonaises vont accepter de mettre en place une commission tripartite. "Nous ne voulons pas que des décisions, qui vont impacter notre avenir, soient prises sans nous. Nous voulons, à travers cette commission, que chaque point soit correctement traité. "
Ces 13 000 auxiliaires de la Fonction publique doivent survivre chaque mois avec des salaires tournant, en moyenne, autour de 150 000 francs. "Qu'on nous dise qui, dans ce pays, peut vivre avec une telle rémunération ? Une simple chambre, l'alimentation et la santé ont déjà tout pris. Que le gouvernement reconnaisse un peu notre valeur. Nous avons aussi des rêves à réaliser", a souligné Esther Moulengui Bouele.
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