Le conflit entre la ministre de l'Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq et le Syndicat national des enseignants-chercheurs, section École normale supérieure (Snec-ENS) semble s’enliser. Tout est parti de la suspension du DG, Rufin Didzambou par la ministre. Une suspension que conteste fermement le Snec-ENS.
Depuis, chacun campe sur ses positions. D’un côté, Camélia Ntoutoume-Leclercq maintient la sienne en recevant, le 7 janvier dernier, le Pr Roger Ondo Ndong, directeur par intérim nommé par ses soins à la tête de l’ENS, en remplacement de Rufin Didzambou. " Je lui ai transmis la feuille de route ", peut-on lire sur sa page Facebook.
De l’autre, le Snec-ENS a trouvé une oreille attentive auprès du ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Hervé Ndoume Essingone. Ce dernier, en réponse au préavis de grève déposé par le syndicat, a entrepris un dialogue en prenant des revendications des enseignants. Il a notamment insisté sur l'importance d'une écoute mutuelle, d'un dialogue constructif et d'une responsabilité partagée pour préserver la continuité des missions éducatives au profit des étudiants et de la population.
Malgré cet appel à l’apaisement, la situation reste bloquée en raison de l’intransigeance de la ministre de l’Éducation nationale, déplore le Snec-ENS. " Au lieu d’apaiser les tensions, les choses s’enveniment de plus en plus. Nous laisserons à l’assemblée générale le soin de décider de la suite à donner à nos actions ", avertit-on du côté du Snec-ENS.
Dans cet imbroglio, aucune solution ne semble pour l'heure en vue pour une sortie rapide de crise. Chacun semblant oublier que l’ENS est placée sous une cotutelle et que, bien au-delà des textes législatifs et réglementaires, il y a des réalités de terrain dont il faut tenir compte.