Féminicides : une Femme meurt toutes les dix minutes

Chaque année, des centaines de milliers de femmes sont victimes de violences extrêmes. Selon ONU Femmes, "près de 45 000 femmes dans le monde ont été tuées en 2022 par leurs proches, souvent dans l'ombre de foyers supposés être des sanctuaires." Ce chiffre, glaçant, ne représente que la partie visible d'un problème systémique enraciné dans les normes patriarcales et les inégalités structurelles.

Qu'il s'agisse des mutilations génitales féminines, des mariages précoces ou des violences domestiques, aucun pays n'est épargné et nullement le Gabon, quoique les chiffres spécifiques ne soient point disponibles, mais l'actualité est chaque jour peuplé d'histoire de femmes et de filles tuées en raison de leur sexe. En Afrique de l'Ouest et du Centre, une femme sur trois est victime de violences basées sur le genre. Ces actes privent les femmes de leurs droits fondamentaux, limitent leur potentiel et affaiblissent nos sociétés tout entières.

"Chaque minute compte, chaque action peut faire la différence," insiste Arlette Mvondo, représentante d'ONU Femmes au Sénégal lors du forum des médias sur la lutte contre les violences faites aux filles et aux filles qui se tient à Dakar du 4 au 6 décembre. L'organisation appelle à des politiques audacieuses, des investissements massifs et un engagement collectif pour mettre fin à ces violences.Et c'est ici que les médias, par leur pouvoir d'information et de sensibilisation, sont appelés à dénoncer ces violences et à promouvoir des récits de résilience et d'autonomisation. Les citoyens, quant à eux, devant refuser l'indifférence et exiger des gouvernements des mesures fermes et concrètes.

"Ce combat est le nôtre," rappelle ONU Femmes. Il en va de la dignité, de la sécurité et de l'avenir de millions de femmes et de filles à travers le monde. Ensemble, unissons nos forces pour transformer cette sombre réalité. ''Le silence tue ; parler, agir et changer sauvent des vies.''