Le "Coup de libération" du 30 août 2023 a-t-il engendré de nouveaux "intouchables" ? Cette question se pose et interpelle les autorités de la Transition ainsi que le système judiciaire sur l'urgence de mettre fin à l'impunité, peu importe le statut des citoyens enfreignant la loi en République gabonaise.
C'est le cas dans la commune d’Akanda, où certains compatriotes, se présentant comme "proches du pouvoir actuel", notamment des officiers et des officiers supérieurs des Forces de défense et de sécurité (FDS), ont décidé de spolier d'autres Gabonais ayant acquis légalement des terrains. Pour mieux comprendre la situation, revenons six ans en arrière.
En 2019, la société Olam GAB a acquis, auprès de la Société nationale immobilière (SNI), les parcelles 115 et 116 du plan cadastral d'Akanda sur la section YQ1 pour 218 de ses employés nationaux, dans le cadre de son projet social. Ces parcelles étaient héritées du titre foncier initial (20 330) appartenant à la Société nationale des logements sociaux (SNLS), situé à proximité de la cité Alhambra.
Lors d'une conférence de presse, samedi dernier, Johanna Berre, responsable du collectif des employés bénéficiaires, a relaté cette affaire. Elle a expliqué qu'au moment où Olam GAB procédait à la première distribution des parcelles, en 2022, elle s’est heurtée à des squatteurs qui ont acheté des terrains auprès des personnes de mauvaise foi.