Le Gabon se démarque enfin sur la scène internationale en affirmant son refus de tolérer l'esclavage moderne, en particulier la traite des personnes, qui englobe l'exploitation sexuelle, le travail forcé, et d'autres formes de servitude. Le 17 décembre 2024, le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, a officiellement installé la Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des personnes. Cette initiative s'inscrit dans une démarche proactive du gouvernement gabonais, déterminé à éradiquer ces fléaux qui ternissent l'image du pays.
La création de cette commission, présidée par le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, témoigne d'un engagement fort des autorités de la Transition. En effet, le Gabon figure sur la liste de surveillance 2 de l'Organisation internationale pour la migration, une situation alarmante qui perdure depuis quatre ans. Josiane Martins-Elingui, responsable de ce bureau, a exprimé à la fois ses inquiétudes et son espoir, soulignant que des efforts supplémentaires pourraient permettre au pays de sortir de cette liste noire.
La nouvelle commission vise à renforcer les capacités des acteurs locaux et à établir des comités de veille provinciaux, dédiés à l'identification et à la protection des victimes. En mettant en place ces mécanismes, le Gabon aspire à devenir un modèle en matière de respect des droits de l'homme en Afrique. Les autorités espèrent ainsi que cette initiative contribuera à sensibiliser la population aux dangers de la traite des personnes et à encourager la collaboration entre les différents acteurs concernés.
Cette détermination à lutter contre l'esclavage moderne est un signal fort envoyé à la communauté internationale. Elle montre que le Gabon est prêt à prendre des mesures concrètes pour défendre les droits fondamentaux de chaque citoyen et à restaurer sa réputation sur la scène mondiale. L'espoir est désormais de voir cette commission porter ses fruits, transformant le Gabon en un pays où les droits de l'homme sont respectés et protégés.