Le Gabon, riche en ressources naturelles, se trouve à la croisée des défis écologiques et sécuritaires. Dans ce contexte, le Détachement de liaison interarmées, en collaboration avec l'Académie de protection de l'environnement et des ressources naturelles, a lancé le challenge international "Equatorial Patrol 2025". Cet événement, qui se déroule jusqu'au 14 février, regroupe des militaires de plusieurs nations, dont le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Burundi et la France, pour une série d'exercices destinés à renforcer l'expertise dans la lutte contre le braconnage et l'exploitation illicite des ressources.
Les Forces armées gabonaises (FAG), soutenues par leurs partenaires français, participent à des formations de haut niveau pour acquérir des techniques et des outils efficaces. L'objectif est de faire face aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et de sécuriser les frontières terrestres et maritimes du pays. La journée d'hier a ainsi été marquée par une simulation d'embuscade visant des trafiquants d'ivoire, réalisée au Centre d'entraînement au combat en forêt gabonaise (CAOME), au Cap Esterias à Akanda.
Cette opération consistait à capturer un convoi de trafiquants à bord d'un pick-up, impliquant des sommations telles que des jets de bombes lacrymogènes et des détonations d'armes à feu. Un officier des Forces armées camerounaises a expliqué que l'embuscade visait à recueillir des renseignements sur les activités illégales des trafiquants et à découvrir d'éventuelles cachettes de produits prohibés.
Cet événement s'inscrit dans le cadre des efforts continus pour renforcer la coopération entre les FAG et les Forces militaires françaises, ainsi que dans les activités de l'Académie militaire de protection de l'environnement et des ressources naturelles, basée au Camp-de-Gaulle de Libreville. En unissant leurs forces, ces nations espèrent non seulement protéger la biodiversité unique du Gabon, mais également établir un modèle de coopération régionale face aux défis environnementaux.