Les éléments de la Police judiciaire (PJ) viennent de porter un sérieux coup au trafic de stupéfiants, avec l’interpellation d’Euloges Sossa Logozo, un Béninois au cœur d’un vaste réseau de distribution de tramadol, une drogue communément appelée Cobolos.
Plus de 22 500 plaquettes de ce psychotrope, d’une valeur marchande estimée à plus de 200 millions de FCFA ont été saisies lors d’une opération menée à son domicile, à Nzeng-Ayong, un quartier populaire du 6e arrondissement de Libreville.
Selon les aveux du suspect, il ne serait que la pièce maîtresse d’un système bien rodé, piloté depuis l’étranger par un complice nigérian. Ce dernier, qui ne résiderait pas au Gabon, envoie régulièrement des cargaisons de tramadol, que Sossa Logozo réceptionne avant de les redistribuer.
"C’est lui qui envoie les clients, des jeunes pour la plupart. Moi, je me contente de stocker et de livrer", a-t-il déclaré aux enquêteurs. En échange de son rôle de receleur et de distributeur, le Béninois affirme toucher 500 000 francs par mois.
Les policiers ont découvert chez lui des milliers de plaquettes de tramadol, une substance très prisée dans les milieux urbains gabonais, notamment pour ses effets euphorisants à bas coût. Son usage détourné représente un fléau sanitaire, entraînant dépendance, troubles psychiatriques et décès par overdose.
Visiblement submergé par le remords, Euloges Sossa Logozo n’a pu que regretter amèrement son implication. "Je ne suis qu’un petit maillon", a-t-il tenté de plaider, mais les policiers entendent bien remonter toute la chaîne.
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