Coupures d'électricité : un fléau pour la productivité des travailleurs

On le dit souvent, "qui dort mal, travaille moins". Cette maxime trouve un écho tragique dans la réalité des coupures d'électricité répétées que connaît Libreville depuis plusieurs semaines. Les délestages orchestrés par la Société d’énergie et d'eau du Gabon (SEEG) plongent les habitants dans une situation précaire, affectant non seulement leur quotidien, mais aussi leur santé et leur capacité à travailler efficacement.

Les conséquences de ces interruptions de courant sont alarmantes. Avec des nuits écourtées et un sommeil souvent inexistant, les travailleurs gabonais se retrouvent épuisés, cumulant des heures de sommeil en retard. Une situation qui ne peut que mener à une baisse de la productivité. Un employé qui ne bénéficie que de deux heures de sommeil par jour est en proie à l'irritabilité, à la fatigue et à une concentration réduite, rendant difficile l'atteinte d'objectifs professionnels.

"Lorsqu'on manque de sommeil, on développe des troubles de l'attention. C'est-à-dire qu'on a plus de mal à se concentrer. On perd les pleines fonctionnalités de notre corps", explique Charlène Guigui Allié, psychologue clinicienne. Ses propos soulignent les effets néfastes du déficit de sommeil sur la cognition et le bien-être général. Les travailleurs, déjà éprouvés par des nuits blanches, peinent à réfléchir et à innover, deux compétences essentielles dans un environnement de travail compétitif.

Les implications de ces coupures vont bien au-delà des simples désagréments quotidiens. Si l'on déplore souvent les pertes alimentaires ou les dommages causés aux appareils électroménagers, les impacts psychologiques à long terme ne doivent pas être sous-estimés. La santé mentale des employés se dégrade, alimentant un cycle vicieux qui nuit à leur rendement. Dans ce contexte, il est crucial d'agir pour atténuer les effets de ces coupures et préserver non seulement la productivité, mais aussi la qualité de vie des Gabonais.