Le samedi dernier, l’Université Omar-Bongo (UOB) de Libreville a accueilli un grand rassemblement des membres de la coalition des mouvements de lutte contre le chômage (MNCG) et de ses affiliés. Ces jeunes diplômés, bien que qualifiés, se trouvent dans une situation précaire : sans emploi et dans l’attente de réponses à leurs demandes déposées auprès de la Fonction publique. Ils se sont réunis pour "prendre leur destin en main", espérant que leurs revendications parviennent aux autorités, afin de restaurer la dignité d’une jeunesse longtemps négligée.
Au cours d’un point de presse animé par Axel Junior Kombila Kombila, les membres du MNCG ont fait le bilan de leur récente audience avec le président de la Transition, qui s’est tenue le 8 août 2024. Cette rencontre avait été prometteuse, avec l'engagement du chef de l'État de créer 1 500 postes budgétaires, ainsi que des opportunités d'emploi dans divers secteurs, notamment 2 000 postes dans des stations-service et 150 au sein de l'entreprise Foberd-Gabon. Cependant, les jeunes chômeurs déplorent l'absence de communication sur l'évolution de leurs dossiers, laissant planer un sentiment d'incertitude.
Les discussions autour des 2 000 postes dans les stations-service continuent, mais les jeunes attendent des précisions sur le format opérationnel de ces emplois. Quant aux offres d’emplois à Foberd-Gabon, elles restent obscures, et les 50 épiceries promises sont toujours en suspens. Malgré l'opérationnalité d'une trentaine d'entreprises créées par des jeunes dans divers secteurs, ces initiatives ne suffisent pas à répondre à l'ampleur des défis du chômage.
Les membres du MNCG ne se contentent pas de revendiquer : ils proposent également des solutions. Parmi leurs suggestions figurent une augmentation des investissements dans l'éducation et la formation, un accès facilité aux financements pour les jeunes entrepreneurs, et une collaboration renforcée entre les secteurs public et privé. Ils appellent également à une sensibilisation à l'entrepreneuriat dès le plus jeune âge, ainsi qu'à l'élaboration d'une stratégie nationale de création d'emplois durables.
Face à cette situation critique, il est impératif que les autorités prennent en compte les revendications des jeunes diplômés. Leur mobilisation démontre un engagement profond pour un avenir meilleur, et il est temps que des actions concrètes soient mises en œuvre pour transformer leurs aspirations en réalité. La dignité des jeunes, au cœur de cette lutte, doit être restaurée pour bâtir un avenir prometteur dans le contexte de la Transition et au-delà.
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