Face aux autorités locales, notables et au Collectif des demandeurs d'emplois, la grogne était palpable. Les représentants locaux ont déploré le manque d'opportunités offertes aux habitants de l'Ogooué-Ivindo, pointant du doigt les entreprises sous-traitantes d'Ivindo Iron qui privilégieraient une main-d'œuvre extérieure à la région.
Paulin Moussounda, directeur général du PNPE, a appelé à un "recadrage" et à la création d'une base de données recensant les demandeurs d'emploi locaux, afin de faciliter le recrutement.
Si la délégation a reconnu le besoin de privilégier la main-d'œuvre locale, elle a rappelé que le projet minier n'en était qu'à sa phase d'exploration, limitant le nombre d'embauches possibles. "Nous restons déterminés à évaluer les opportunités futures", a-t-on assuré.
Ivindo Iron se défend en avançant des chiffres : 308 natifs de l'Ogooué-Ivindo seraient employés, représentant 47% de la main-d'œuvre totale du projet. La société met également en avant son impact positif sur la communauté, citant la récente distribution de fournitures scolaires à 13 000 élèves des écoles locales.
Malgré ces déclarations, la tension reste vive à Makokou où la population attend des actes concrets et une implication plus importante d'Ivindo Iron dans le développement économique local.