Ce mercredi 30 octobre 2024, les agents du ministère des Pêches et de l’Aquaculture se sont réunis en assemblée générale pour discuter des multiples difficultés qui entravent le bon fonctionnement de leurs services. Les revendications des agents, portées par le président du Syndicat national, Seboth Maganga, mettent en lumière un malaise profond dans ce secteur vital pour l’économie gabonaise.
Parmi les principales préoccupations, les agents soulignent le manque de consommables de bureau, malgré un budget annuel alloué par l’État. « On constate pour le regretter que nos responsables ne prennent pas en compte ces points-là. Les consommables de bureau manquent et on se pose la question de savoir où va le budget de fonctionnement qui est alloué chaque année par l’État, » déclare Maganga. Cette situation soulève des interrogations sur la transparence et la gestion des fonds publics, qui devraient garantir des conditions de travail adéquates.
La gestion des centres de pêche, financés par l’argent public, est également mise en cause. Les agents pointent du doigt le dysfonctionnement de plusieurs structures. « Le centre de pêche de Cocobeach est aujourd’hui en proie à l’érosion côtière. Celui de Makokou ne fonctionne pas, et la cerise sur le gâteau est que celui de Franceville ne serait plus la propriété de l’État, mais d’un individu. Comment cela est-il possible ? » s’interroge Seboth Maganga, soucieux de la destination des investissements réalisés.
Les primes impayées, qui n’ont pas été versées depuis plus d’un an, ajoutent à l’inquiétude générale. Les agents rappellent que l’article 101 de la loi 15 prévoit des ristournes pour les agents de l’administration de pêche. « C’est l’occasion pour nous d’appeler à la rescousse le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, de regarder avec un œil un peu plus pointu ce qui se passe dans le secteur de la pêche au Gabon, » appelle le syndicaliste, soulignant l’importance de ce secteur pour la diversification économique du pays.
Enfin, la question de la sécurité sur les lieux de travail est également soulevée. Les agents se disent exposés aux braquages et souhaitent une intervention des autorités pour garantir leur sécurité. « Nous souhaitons que les plus hautes autorités nous aident à trouver une solution en ce qui concerne la sécurité pour assurer normalement nos fonctions, » déclare Pamela Espérance Nzoa-Minko épse Ella, vice-présidente du syndicat.
Les agents du ministère des Pêches et de l’Aquaculture, par leurs revendications, appellent à une prise de conscience des autorités sur les enjeux cruciaux qui touchent leur quotidien et la pérennité d’un secteur vital pour le Gabon. La balle est désormais dans le camp des décideurs pour répondre à ces défis urgents et restaurer la confiance au sein de l’administration.