La femme est la mère. Protectrice des enfants et par extension des générations futures, elle porte dans son fort intérieur le sacré qui lie avec la nature. Gardienne des secrets de la foret, elle détient également un savoir précieux sur les ressources naturelle et leurs usages. Aussi la femme gabonaise doit-elle être un lévier pour la protection, la préservation de la biodoversité, et la valorisation des savoirs ancestraux.
C’est fort de cette conviction que l’ONG Perroquet, engagée dans la préservation des forêts du bassin du Congo, entend mettre en lumière les savoirs traditionnels des femmes à travers un projet structurant autour de la cosmétopée — un recueil des plantes et de leurs usages traditionnels dans le domaine de la beauté.
Lancé le 25 février à la Baie des Rois par Hilème Kombila-Ibouanga, présidente de l’ONG, ce projet baptisé Grace (Gender rights, ancestral culture & environmental conservation) ambitionne de répertorier et structurer les connaissances traditionnelles des femmes sur les plantes et leurs usages cosmétiques.
''Il s’agira dans un premier temps de regrouper les femmes, d’identifier leurs outils, leurs bonnes pratiques, mais aussi les obstacles auxquels elles sont confrontées dans leurs activités. Ensuite, nous mettrons en place un herbier conservatoire afin de documenter les plantes et savoirs liés aux usages traditionnels féminins'', explique Mme Kombila-Ibouanga.
Au-delà de cette démarche patrimoniale, le projet vise à structurer une filière cosmétique coopérative et équitable, intégrant productrices locales et partenaires engagés.
Pour marquer le lancement de cette initiative, plusieurs activités ont été organisées : tables rondes sur la biodiversité et le développement durable, ateliers collaboratifs pour structurer une filière cosmétique éthique et locale, ainsi que des rencontres stratégiques entre chercheuses, productrices et investisseurs.
À terme, Grace ambitionne de valoriser les ressources naturelles, renforcer l’autonomie des femmes et bâtir un secteur cosmétique responsable, en parfaite harmonie avec la biodiversité gabonaise.
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