Dans un contexte où les éléphants, dont la population dépasse les 95 000 individus au Gabon, deviennent de plus en plus problématiques, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a pris l'initiative de réunir plusieurs ONG de protection de la faune. Cette rencontre, marquée par la présence de la ministre de l’Environnement, Arcadie Sveltana Minguengui Ndomba-Nzoma, vise à faire un état des lieux des désastres causés par ces pachydermes. Les attaques récurrentes, touchant principalement des femmes et des enfants non armés, soulèvent des inquiétudes croissantes au sein des communautés affectées.
''La situation interpelle le gouvernement'', a déclaré le Premier ministre, insistant sur le fait que la récurrence des incidents n'est plus tolérable. Avec des victimes se comptant chaque mois, il a souligné la nécessité d'agir rapidement et efficacement. Face à cette crise, il a même évoqué la possibilité d'organiser des battues, une mesure controversée mais envisagée par d'autres nations confrontées à des problèmes similaires.
Toutefois, Ndong Sima a rappelé l'importance de respecter les engagements du Gabon en matière de conservation de la faune. Il a donc appelé les représentants des ONG, dont WWF, WCS et Conservation Justice, à proposer des solutions urgentes et à fournir un plan d'action clair. Les ONG présentes se sont engagées à revenir rapidement avec des propositions.
Cette réunion souligne un dilemme crucial : comment protéger les populations sans compromettre la conservation de ces espèces emblématiques ? Le gouvernement gabonais semble déterminé à trouver un équilibre entre la sécurité des citoyens et la préservation de la biodiversité, un défi qui nécessite une collaboration étroite avec les organisations de protection de la faune. Le temps presse, et les décisions à venir pourraient avoir des répercussions significatives tant sur les communautés locales que sur les efforts de conservation à long terme.